Situé à égale distance de Tarbes et Pau, entre les 2 départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, Luquet fait partie de ce territoire singulier appelé les « enclaves », distinguant 5 communes de Bigorre situées géographiquement dans le département voisin.
D’abord, un peu d’éthymologie :
Luquet est le diminutif de « luc » (bois sacré).
Donc, petit bois sacré…
En respectant le patois de la région, prononcer « Luquét » en faisant entendre le « t » final.
Situé dans le triangle Tarbes-Lourdes-Pau, Luquet est idéalement placé entre les deux départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques.
Les enclaves :Avec Gardères, Séron, Villenave et Escaunets, Luquet fait partie des enclaves du département 65, c’est-à-dire de ces deux petits territoires bigourdans géographiquement enclavés dans le département 64.Cette particularité est historique.
L’origine des enclaves :
Les enclaves datent du mariage de Talèse d’Aragon avec Gaston IV le Croisé en 1085.
Lors de son mariage avec Gaston IV le Croisé, maître du Béarn, Talèse, nièce du comte de Bigorre, apporta en dot la vicomté du Montanarès moins cinq paroisses, les enclaves actuelles. La raison exacte reste inconnue, mais il semblerait que les relations étaient telles entre les comtes de Bigorre et Béarn qu’il fallait garder des espaces entre Pau et Tarbes pour espionner le Béarnais et éventuellement se défendre contre une attaque.
Rappellons qu’à l’époque, la capitale bigourdane était Bigorra (Saint-Lézer) , à cinq kilomètres de Montaner et que la capitale béarnaise était Morlaàs dont le rayonnement ne cessait de croître. D’où une crainte justifiée vis-à-vis du voisin béarnais.
D’autres raisons sont également envisagées : Le comte de Bigorre avait tout intérêt à conserver ces paroisses car elles étaient idéalement situées pour faciliter l’accés aux éleveurs bigourdans qui pratiquaient la transhumance et idéalement situées pour faciliter commerces et échanges pour le trafic du sel , l’exploitation du fer et la fabrication de charbon de bois…
La Révolution française aurait dû balayer ce particularisme.
C’était compter sans Bertrand Barère de Vieuzac, qui en 1790 va militer pour la création d’un département des Hautes-Pyrénées. Tarbais d’origine, il ne veut pas que la Bigorre soit rattachée au Béarn.
Mais, trop petite la Bigorre ne peut constituer un département ! En annexant des terres à l’Est comme la Barrousse et en maintenant les enclaves, partie inaliénable de sa chère Bigorre, le député peut présenter un département démographiquement viable !
Au cours de ces derniers siècles, on tenta bien de redessiner les territoires pour les rendre plus cohérents. Mais les habitants s’accrochent encore et toujours à cette survivance féodale.
Organisée par l’INSEE, l’objectif du recensement effectué sur la commune est d’établir des statistiques nationales, de mesurer la population vivant en France, afin de mieux s’adapter à ses besoins. Au terme de cette campagne, nous savons que la population totale de notre village s’élève désormais à 400 habitants. La population en 2008 étant de 342 habitants. |